Manger bio, c’est trop cher ?

 

Les produits alimentaires sont plus coûteux qu’on ne le pense…

Le prix de nos aliments n’intègre pas :

 

Les prix ne sont pas toujours équitables pour le producteur…

Les prix ne reflètent pas toujours la réalité économique des exploitations agricoles. Pour rester compétitifs sur les marchés, les agriculteurs sont souvent contraints de vendre leurs productions à des prix inférieurs à leur coût de revient. Ils sont aujourd’hui dépendants des aides publiques pour assurer la survie de leur exploitation. Par ailleurs, une politique de bas prix incite les producteurs à renforcer la productivité de leur exploitation, souvent au détriment de la qualité des produits.

 

Produire en bio, ça coûte plus cher...

Les exigences particulières du cahier des charges de l’agriculture biologique engendrent des coûts de production supérieurs dans les fermes :

 

Acheter bio, c’est faire le choix de la qualité !

Les produits bio sont de fait quasi exempts de résidus de pesticides ou d’additifs chimiques interdits par le cahier des charges. De nombreuses études démontrent également la supériorité nutritionnelle des produits bio. Elles soulignent leur plus forte teneur en matière sèche, en vitamines et en minéraux.

 

Quel budget pour une alimentation de qualité ?

Le poids de l’alimentation dans le budget total des ménages a fortement diminué ces dernières décennies pour atteindre 25 % en 2007 contre 38 % en 1960*. Cela s’explique par l’augmentation du pouvoir d’achat sur cette période mais aussi par une réorientation du budget des familles au profit du logement, des transports, de la santé mais aussi des dépenses de communication ou de loisirs.
Dans ce contexte, faire le choix du bio implique parfois de procéder à un nouvel arbitrage entre les dépenses de consommation. Cela relève avant tout d’un choix individuel et nous questionne sur l’importance que nous accordons à la qualité de notre alimentation, à notre santé et à la protection de l’environnement.

 

Les bons réflexes pour manger bio sans se ruiner

Mieux vaut cuisiner un peu qu’acheter des plats préparés.

Pour manger bio tout en maîtrisant son budget, on peut choisir des produits relativement « basiques », peu ou pas transformés, et commercialisés en vrac plutôt que suremballés. Les produits prêts à l’emploi, les portions individuelles et les plats cuisinés sont plus chers en raison des différentes étapes de transformation qu’ils ont subies et des coûts supportés par les entreprises pour le packaging et le marketing des produits. Certains magasins bio proposent des produits d’épicerie en vrac (céréales, lentilles, fruits secs, biscuits…) et des conditionnements « familiaux » (pour la farine par exemple), à des prix plus attractifs.

Se faire plaisir avec des produits de saison et une cuisine créative

Laissez-vous tenter par des recettes originales, simples et fraiches, qui redonnent toute leur place aux fruits et légumes de saison, plus savoureux et moins coûteux, et aux légumes secs (haricots rouges, blanc ou noirs, flageolets, pois, pois chiches, fèves, lentilles vertes, blondes ou corail…), associés aux céréales, afin de diminuer votre consommation de viande, sans vider votre portefeuille.

 

Le saviez vous ?

Les carottes râpées conventionnelles coûtent trois fois plus cher que les carottes bio en vrac et la salade conventionnelle en sachet coûte deux fois et demi plus cher que la salade bio vendue
entière. Sur les marchés et dans les magasins de producteurs, on peut trouver des produits bio à des prix très attractifs.


En grande surface, les écarts de prix entre les produits conventionnels de grande marque et les produits bio de marque créées par les enseignes de la grande distribution (MDD) sont faibles, et parfois même favorables aux produits bio.


Le bio se diffuse dans les catégories les plus modestes : 52 % des personnes disposant de moins de 900 € par mois consomment des produits bio (contre 20 % en 1995).


Les ventes des produits bio progressent malgré les contraintes budgétaires accrues ces dernières années (hausse des prix des aliments et du coût du logement)


Sources :Étude sur le prix des produits bio et conventionnels, Corabio, janvier 2012 ; Baromètre de consommation et de perception des produits biologiques en France, Agence Bio, édition 2011 ; Étude CREDOC, Consommation et modes de vie, août 2011